Bonjour,
Voici des nouveaux tests de BR UHD du site hd-numérique.com :
- Notre-Dame brûle :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/10 ... brule.html
Outre le défi technique relevé par ce projet de reconstitution, Notre-Dame brûle (2022) s'est distingué par la nature de son tournage, entièrement numérique. Jean-Jacques Annaud et Jean-Marie Dreujou (chef opérateur) ont mobilisé des caméras Arri Alexa Mini LF (certifiées IMAX), pour un tournage en 4.5K et un master intermédiaire 4K (ratio 1.85). Le film est présenté en Dolby Vision.
Le format Ultra HD Blu-ray prend tout son sens sur ce titre. Les images sont empruntes d'une forte signature numérique, avec une clarté clinique typique et aucun grain ajouté en post-production. C'est une approche réaliste/documentaire qui se dégage de cette mise en scène portée par quelques effets split-screen et marquée par la présence de plans de nature hétérogène (smartphones et extraits télévisés). Néanmoins, l'ascendant de la version UHD reste indiscutable, particulièrement sur les différentes séquences aériennes (les scènes de grand-angle bien plus minitieuses en 2160p). Pathé délivre également un solide étalonnage Dolby Vision qui lui aussi établit de significatives différences. On souligne d'abord cette moyenne de pics lumineux mesurée à un solide 442 nits. Les blancs ont une apparence un peu plus chaude mais le film s'approprie une quantité de détails dans les zones hautement lumineuses avec des hautes lumières plus nuancées et moins de clipping. On récupère beaucoup de détails sur les flammes et les différentes zones claires traversées (les murs des établissements, les jets d'eau, les ciels et nuages de fumée).
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1067 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 442 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 92.47% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 167 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 67497 kbps et 75038 kbps (avec surcouche Dolby Vision).
- Les Daleks envahissent la Terre :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/10 ... terre.html
Qualité Vidéo
Studiocanal signe une restauration 4K fort positive et à la hauteur de celle supervisée pour Dr Who et Les Daleks (1965). Les Daleks envahissent la Terre (1966) tire profit d'une solide mise à niveau et sur tous les registres. Le cadrage est un poil plus généreux qu'auparavant. La source a été pleinement nettoyée et l'apport de définition se révèle non négligeable avec un nouveau scan 4K à la hauteur de ses ambitions. Ceci étant, il faut rappeler les limites du potentiel de définition offert par le matériel source puisqu'il s'agissait d'une captation réaliséé au format 35mm Techniscope (2-perforations au lieu de 4). Et des fluctuations persistent sur les séquences à effet optique. Les Daleks envahissent la Terre (1966) retrouve néanmoins une texture filmique nettement plus dense et homogène. Et le tout est servi par une compression HEVC excellente avec un bitrate moyen qui bat presque des records aujourd'hui : 95011 kbps de moyenne selon nos mesures.
Les Daleks envahissent la Terre (1966) est un peu plus sobre que le premier film. Mais le nouvel étalonnage Dolby Vision réhausse la vivacité de la palette avec des verts et des rouges particulièrement audacieux (les explosions, les lumières à l'intérieur du vaisseau, la verdure sur les plans en extérieur). Les contrastes sont également nettement plus ambitieux avec de nombreux pics lumineux relevés au delà des 1000 nits. Les tons chair sont plus chaleureux aussi tout en gardant une tenue équilibrée et naturelle. Cette version Dolby Vision devrait en toute logique remporter votre adhésion.
- Red Sonja
:
https://www.hdnumerique.com/dossiers/10 ... lidor.html
MAJ du 22.07.2022 : Il nous est apparu évident qu'un problème fondamental d'étalonnage des couleurs persiste sur certains titres issus du laboratoire français Hiventy. Ce problème ne semble définitivement pas lié au format 4K Ultra HD Blu-ray en lui-même mais à la façon dont est pensée l'étape de l'étalonnage des couleurs lors de la restauration 4K de ces oeuvres spécifiques. Une observation attentive de cette édition de Kalidor nous a permis de mettre en évidence une sérieuse problématique de balance de blancs, avec la présence d'une dérive majeure de teintes vertes imputable à des choix douteux - assumés ou occultés - en amont par les équipes en charge de cette restauration. Le comble repose sur le fait qu'une compensation des teintes chargée de rééquilibrer cette balance de blancs initiale permettrait de retrouver des images moins indigestes qu'il en est actuellement. Oubliez le HDR, WCG, compression HEVC qui se révèlent à ce niveau totalement secondaires. Il en va ici des mesures et décisions fondamentales supervisées en amont par les personnes en charge de la sauvegarde du patrimoine cinématographique !
Sur la base d'une simple observation objective de la bande-annonce de Kalidor mise en ligne le 12 mai 2022 par StudioCanal sur YouTube, voici ce qu'un simple ajustement de balance de blancs rapide permet déjà de retrouver :
- Edge of Tomorrow :
https://www.hdnumerique.com/dossiers/10 ... orrow.html
Test effectué depuis l'édition Ultra HD Blu-ray (import USA) bénéficiant d'une VFF DTS-HD Master Audio 7.1 et de sous-titres français. L'édition française au contenu identique sera disponible le 10 août 2022.
Qualité Vidéo
Edge of Tomorrow (2014) a été filmé en analogique avec des caméras 35mm (Arriflex 235 & 435, Panavision Panaflex). Le DI avait été supervisé en 2K. Edge of Tomorrow (2014) tire profit d'un nouvel étalonnage couleurs supervisé en HDR10. Le ratio 2.39 est de nouveau respecté.
La meilleure gestion des contrastes constitue le point fort de cette édition avec la présence de nombreux pics lumineux supérieurs à 400 nits. Les reflets spéculaires en ressortent minitueusement réhaussés tout comme les tons chairs. Les ciels accompagnant les paysages de guerre retrouvent dessins et reliefs inédits avec une meilleure délimitation des missiles et des plus fines trainées de fumée. La définition pure ne bénéficie peut-être pas d'un saut massif, particulièrement sur les scènes lourdes en CGI qui restent assez similaires avec le Blu-ray. Ceci dit, combiné à l'apport de compression HEVC, il en ressort un sentiment de netteté supérieur sur de nombreuses séquences et l'Ultra HD Blu-ray s'illustre par sa capacité à restituer les plus fines lignes et textures avec plus de délicatesse (les coutures des casquettes militaires, les combinaisons mécaniques, les véhicules de la base militaire, les visages). Et il en est même du grain 35mm, bien plus fin et régulier sur la version UHD, ce qui renforce la dimension cinégénique de l'ensemble. Il reste quelques passages délicats (une augmentation du bruit sur les scènes les plus faiblement éclairées). Mais on doit signaler l'excellent encodage HEVC et ce très haut bitrate dont la moyenne a été mesurée par nos soins à 77474 Kbps. Celle-ci est garante de l'absence de toute traces d'artefacts compressifs, y compris sur les scènes d'action les plus agitées (le largage des troupes sur la plage, les combats au corps à corps avec les mimics).