Étapes préliminaires au pressage d’un blu-ray™: glass master et matrice
La réalisation du glass master et de la matrice (ou stamper en anglais) sont des étapes très importantes
La matrice (stamper) issue du glass master est le lien entre les étapes de pré mastering et le pressage. Pour rappel: le pré mastering correspond à des étapes de création des fichiers, d’arrangement, normalisation, standardisation, authoring (création de lien entre tous les fichiers, ST, pistes son, menu racine, pop-up et autres animations), d’ajout des protections (AACS) etc. Le produit de ces étapes se retrouvera au préalable sur un disque dur (à l’identique du produit final) où l’ensemble des fichiers (toujours avant la création de la matrice) sera minutieusement testé, vérifié, avant le pressage qui donnera un disque blu-ray™. Tout va partir de là. Cet article aura pour sujet central l’encadré orangé de la chronologie du processus de fabrication présenté en illustration.
LE MASTERING
(TBT: on se rappellera il y a plusieurs années au début du problème du #resingate avoir eu plusieurs fois au téléphone le « responsable mastering » de QOL.)
Le glass mastering
Le glass mastering est l’étape qui conduit à la réalisation de la matrice. Mais avant il convient de rappeler qu’il existe une différence entre deux termes employés dans l’industrie.
Nous parlons de presseur, donc de pressage qui est son cœur de métier, mais il existe également un autre terme dans ce milieu professionnel, souvent employé à tort, la duplication.
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- Le pressage (qui en partie l’objet de cet article): est un procédé industriel de réplication à grande échelle, coûteux et très technique.
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- La duplication: c’est un procédé de copie à petite échelle (gravure séquentielle, bit à bit, comme on le ferait de manière domestique, sauf qu’ici ce sont des stations de gravure professionnelles capables de graver 5, 7, 10 disques et plus en même temps), donc beaucoup moins coûteux que le pressage. Ce sont des laboratoires de duplication qui s’en occupent.
Pour en revenir au glass mastering, cette étape est très importante, car elle va définir la qualité du produit final du disque, un défaut si minime soit-il conduirait à une catastrophe (des milliers d’exemplaires impactés). Fort heureusement il existe de nombreuses phases de tests et vérifications, à commencer par celle du glass master.
Il convient de rappeler aussi quelques données métriques pour avoir une idée de l’échelle « de travail », et pour rappel le blu-ray™ standard c’est:
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- un espacement, le pas, l’écartement du sillon (le groove) qui forme une spire: pas de 0.32µm (32×10-6 mètre) – 1µm=0.000001m
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- Les informations, sont enregistrées en forme de cuvettes: les pits: dont la largeur fait en moyenne 160nm (160×10-9 mètre) et 65nm (65×10-9 mètre) de profondeur – 1nm= 0.000000001m
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- Une vitesse de rotation pour 1x comprise entre 800 et 2000 tr.min-1
(source données numériques: JJ Wanègue GIS SPADON)
Compte tenu des données ci-dessus il est parfaitement compréhensible qu’un glass master mal réalisé conduira à un mauvais stamper qui conduira lui même à de mauvais disques blu-ray™ ! On comprend d’autant mieux l’utilité des salles blanches, le personnel en combinaison, l’atmosphère contrôlée etc..
Le glass mastering correspond donc à la création d’une « image » sur un disque en verre (glass) au diamètre nettement plus grand que les dimensions standards du blu-ray™ (diamètre de 12cm). On voit par ce fournisseur que les diamètres vont de 16cm à 24cm:
Sur ce disque, on va pouvoir « inscrire » le contenu final qui figurera sur les disques du commerce.
Pour ce faire ce disque en verre utilisé comme substrat va subir différentes interventions « chimiques » afin qu’un laser puisse venir y graver les pits (cuvettes par opposition aux lands, les plats), c’est le contenu du « disque dur », le projet final.
Le disque en verre vierge, le substrat, est d’abord nettoyé à l’aide de différents détergents et de bains à ultrasons ; puis il est placé dans une centrifugeuse, il est rincé à l’aide de solvants et reçoit une couche de résine photosensible ou autre polymère (le dye) qui s’étale uniformément grâce aux rotations de la centrifugeuse.
Le glass master est alors prêt à recevoir les informations en provenance du laser. Une fois les informations écrites, il reste encore quelques étapes jusqu’à la création du stamper.
(suite page 2)
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