@stan : je réponds ici de manière générale, je t'adresserai un MP sur d'autres points.
Faisant partie de l'équipe de ce site, je réagis sur ta phrase qui pose bien le problème : "trouvez vous normal que ce soit à nous de contacter pour un même titre le presseur, l'éditeur, le distributeur, le revendeur...La filière ne pourrait-elle pas s'organiser".
Une petite lecture du paysage, donc...
Il faut raisonner en se mettant à la place de la "filière", qui s'est organisée, oui, sauf que ce n'est pas dans le sens du consommateur ! Nous sommes devant un accident industriel que les professionnels cherchent à minimiser. Il y a trop d'intérêts en jeu pour dire que le BD est un support fragile apte à détérioration. Dès lors, il y a eu une seule réponse officielle de la part de la profession, il y a 3 ans : c'est la faute à QOL, il n'y a que 24 titres de touchés sur 2008 et 2009, ils seront échangés. Point final. On nous a laissé entendre que d'autres presseurs étaient touchés, mais ils n'ont pas été cités, et aucun n'a réagi. On sait que le phénomène dépasse les années indiquées, mais c'est parce que nous l'avons découvert à travers nos propres constats de consommateurs et grâce à des sites comme celui-ci. Pas parce que la profession nous l'a dit. Officiellement, il n'y a que la version de 2015 qui soit bonne.
Du côté des éditeurs, il y a deux attitudes : ceux -généralement les plus gros- qui font le mort (= c'est pas notre problème, voyez avec QOL comme on vous l'a dit), et ceux -plus petits- qui ont dû se dire : quand même, c'est pas top cette histoire, on a une réputation à tenir, on va faire des échanges directs (comme Wild Side ou Arte). Je ne suis d'ailleurs pas persuadé du tout que chez les "gros" le problème soit même connu par l'employé de base qui répond au téléphone ou aux mails. Si les cadres sup sont au courant, les employés en savent moins que nous.
Quant aux distributeurs (FNAC, Amazon, …), ce n'est pas leur problème, une fois que tu as dépassé le délai de retour de 15 jours, c'est pour ta pomme...
il faut aussi prendre conscience de ce qu'on nomme "filière". Les distributeurs n'en font pas partie. La "filière", elle se situe autour de Blu ray Partners France, association professionnelle regroupant une trentaine d'éditeurs, presseurs, fabricants de platines (Philips, Panasonic, Samsung, Sony) , et chargée de promouvoir le BD. Et qui est Président de cette sympathique association ? Laurent VILLAUME, ancien PDG de QOL, devenu directeur général de Media Industry. La messe est dite...
Donc, je ne te fais pas de dessin, tous ces gens se connaissent, connaissent le problème, se sont organisés pour le minimiser, et défendent leur industrie. Nous ne sommes pas que face à une petite entreprise-QOL qui aurait sévi seule et fait des bêtises, mais face à toute l'industrie du BD, qui pèse quelques milliards d'euros.
Ca va toujours ?