Thierry, 34 ans de passion dans la vidéo, la FNAC dans la peau

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34 ans à la FNAC

Le début de l’aventure …

Inventaire - référencement à la FNACThierry a donc commencé avec les supports suivants : la VHS, le Laser »Disc, la cassette audio, le vinyle et le CD. En ce qui concerne les supports vidéo,  Thierry, à l’époque n’était pas en relation directe avec les représentants, mais cela se faisait par le biais d’une plateforme IC Vidéo (Plateforme construite par la maison mère et destinée aux magasins), et les commandes se faisaient par fax ! « Tu sais, c’était arbitraire » (rires). D’ailleurs en ce temps là,  l’inventaire était réalisé à la main et par la suite avec des scanners optiques (voir photo).

Thierry à ses débuts n’avait pas la main totale sur la gestion, il a dû suivre de grosses formations à Nice et Toulouse (« Toulouse la très bonne école » selon Thierry). « Nous avons vécu là-bas comme de véritables gestionnaires, on était vraiment dedans » et Thierry complète « la particularité de la FNAC de Toulouse était que le module vidéo était séparé du module du disque, il y avait 2 bâtiments différents. J’ai été formé à la très très bonne école de la vidéo »

Toujours à ses débuts Thierry ne gérait pas encore les grosses quantités, mais de plus petites lui étaient soumises, par ses ‘mentors’ lui demandant toujours son avis.

L’un des meilleurs moments vécus par Thierry, si ce n’est le meilleur, c’est l’implantation : « ce qui est formidable quand tu fais l’ouverture d’un magasin, c’est l’implantation, tu reçois tes stocks, ça c’est génial tu démarres l’histoire d’un magasin, tu construis le rayon » Thierry ajoute qu’il faisait toujours partie des décisions malgré le fait qu’il débutait et qu’il avait peu d’expérience. Par la suite Thierry me dira que la FNAC a pu avoir jusqu’à 80000 références VHS en catalogue.

Thierry revient sur la plateforme IC Vidéo et sa disparition qui a permis la rencontre directe avec les représentants des éditeurs/distributeurs. « Une expérience fabuleuse ! » cela dit Thierry ajoute un bémol, à savoir la mise en garde de ses supérieurs « ‘te fais pas avoir par les représentants ! »

Les représentants offraient de beaux cadeaux à l’époque, collectors, vêtements (d’ailleurs Thierry est venu avec une veste  estampillée Metropolitan), BAT (VHS diffusant un message d’interdiction à la vente et la location) etc…

Certains de ces représentants sont devenus des amis de longue date (Warner, Film Office/UGC etc.)

Puis nous dérivons sur le LaserDisc, car la FNAC de Toulon a ouvert avec ce support en rayon, « c’était ultra cher ! Un coffret classique c’était 1000 frcs !» puis Thierry me narre une anecdote : celui-ci avait vendu un coffret LD de musique classique à une personne qui est revenue quelques jours après disant qu’il y avait un problème avec celui-ci… ça ne fonctionnait pas sur sa platine…. En fait la personne avait pris ce coffret LD ou pour un coffret vinyle !! (Rires)
Thierry me raconte également, le jour où l’inestimable coffret LD Star Wars (avec un livre) à fait son apparition dans le magasin : « Un seul exemplaire pour le magasin, je l’avais en main et à ce moment là un client passe et me dit: il est à moi ! »

La FNAC avait mis un point d’honneur, par l’intermédiaire de Frédéric et Alain (vendeurs spécialisés en son et image et HI-FI) à mettre en avant du matériel dans ‘le forum’, qui était un espace dédié qui faisait également salle de concert (intimiste) dans laquelle  sont venus Marc Lavoine, Elsa, Pascal Obispo etc… À cette époque étaient présentés les LaserDisc NTSC de « Terminator » et « Total Recall », DSP (Digital Signal Processor), amplification étaient au programme. Cette démonstration a marqué profondément Thierry ! C’était une entrée en matière dans le Home-Cinéma.

‘le forum’ existe encore mais est devenu l’espace de paiement avec les caisses, j’ai quand tout même connu quelques événements (lors de mon arrivée dans la région) dans celui-ci.

La FNAC de Toulon était classée première de la région en termes de volume des ventes. Thierry avait parfaitement vendu (et convaincu d’acheter) le format auprès de ses clients malgré le prix du matériel de lecture et des LD.  Puis nous poursuivons une discussion passionnée (qui serait bien trop longue à restituée) sur le matériel, Phillips son abandon au profit du VCD, puis les platines Pioneer, mes acquisitions etc…

Il me rappelle les débuts de LAL : « Tu sais les Années Laser ?  Ils ont débuté avec le LaserDisc »

 

La fin d’une ère, celle de l’analogique… Arrive le DVD

Fin des années 90, début des années 2000, Thierry regrette la fin du LaserDisc « ça a été une cassure extraordinaire ; on a eu les mêmes qui mettaient en avant le LaserDisc qui disaient du jour au lendemain que c’était pourri et qu’il fallait passer au DVD, on l’a mal vécu… » Il ajoute : « C’est vrai que j’ai lancé beaucoup de clients sur le LD, je me suis investi, achetez le LaserDisc ! … Et d’un coup ils te coupent les vivres… »

Au même titre que le LD, la plupart des premiers DVD qui sortaient étaient souvent des films d’action (à grand spectacle). La première démonstration à laquelle Thierry a assisté, à Marseille, par Thomson, n’a pas bluffé ce dernier, celui-ci lui préférant toujours le LD. Chose surprenante, la FNAC vendait des lecteurs mais il n’y avait pas ou peu de DVD disponibles à l’époque. « La FNAC, comme elle n’avait pas de DVD quand elle a commercialisé les lecteurs, et bien elle s’est dit, tiens le Japon c’est en zone 2 ! Allez on va aller chercher des DVD au Japon »  (il faut savoir que ces DVD étaient pourvus de gros sous-titres que l’on ne pouvait pas supprimer)

DVD issu de ma collection personnelle.

Puis Thierry en vient aux platines et au dézonage « quelle merveilleuse invention » (me dit-il avec un grand sourire) puis il ajoute « la FNAC à donc décidé de vendre des lecteurs dézonés… » et glisse un peu plus loin dans la conversation de manière ironique « ça lui a coûté un peu…  » ; le processus de dézonage pouvait même être effectué en magasin (processus un peu complexe à l’époque).

La FNAC avait même un rayon zone 1 « les gens achetaient ! », jusqu’à l’arrêt brutal par la direction : « ils ont tapé un peu sur la table et du coup ils ont tout arrêté, puis après nous avons vendu que du zone 2 »

« Ce qui était absolument génial avec le DVD, c’était l’arrivée des bonus ! »

« Le DVD se porte encore très bien, surtout en vente en opération et en coffrets »

« Le DVD a été un beau succès et on a eu très peu de défectueux »

Suite p.3,  2006 -2007, le HD-DVD et le Blu-ray…

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Bluraydefectueux (Xavier L.)

Passionné de cinéma, home-cinema, et amoureux du support physique de la belle image et du beau son, depuis de nombreuses années, C'est naturellement avec passion et conviction qu'il s'est lancé dans ce projet. Bluraydefectueux.com (BRDEF)

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