Vinyles, vous avez dit vinyles ?
Disques vinyles, vous avez dit des disques vinyles ?
Les disques vinyles sont devenus omniprésents, grignotant toujours plus d’espace dans les rayons des enseignes culturelles, et cela au détriment d’autres supports. les vinyles sont solidement ancrés. Cet article n’a pas pour but d’en faire l’éloge et encore moins l’inverse, ce n’est pas le propos, mais plutôt d’en faire un simple constat.
Le cas du « Furet du Nord »
En tant qu’amoureux du support physique difficile de ne pas réagir – même si à titre personnel je n’ai jamais mis les pieds chez le « Furet du nord » – à la fermeture du rayon vidéo de l’enseigne. Rappelez-vous cela avait même donné naissance à un plaidoyer enflammé rédigé par un passionné du support physique, nous nous en étions d’ailleurs fait l’écho en le relayant.
Récemment le magazine « Les années Laser », dans son dernier numéro, celui du mois mai (N°306) dans un entrefilet (p.11) ayant pour titre « Clap de fin au Furet du Nord » donne l’explication quant à la fermeture de ce rayon, une fermeture apparemment pleinement assumée par son PDG (depuis 2021) M. Cyril Olivier :
Je porte à 200% cette décision qui est facile à comprendre devant la réalité des chiffres : -40% en deux ans, -80% en quelques années. Force est de constater que le cinéma ne se consomme quasiment via les supports physiques mais par abonnement, VOD…
Puis est évoqué le retour du vinyle : 45% des ventes physiques en 2022 contre 1% il y a 10 ans(*)
Choisir c’est renoncer et c’est aussi la force de notre entreprise d’anticiper les choix de nos clients
Une fermeture c’est quelque chose qui est toujours très « triste », même si en tant que passionné, pendant ces soldes, on peut y faire de bonnes affaires mais avec un certain sentiment empreint de culpabilité ; rappelez-vous la fermeture de Saturn, de Virgin Megastore (où dans certains magasins du groupe le comportement de certains clients avaient été infect, laissant des employés sous le choc) et plus récemment des franchises de l’occasion qui commencent à mettre la clé sous la porte…
Pour en revenir au disque vinyle, difficile d’expliquer ce regain d’intérêt pour ce support, qui est somme toute vendu cher : 20-30€ voir plus, qui est encombrant, difficile à stocker, fragile, qui demande un certain matériel, plutôt élitiste pour pouvoir en profiter pleinement, et là on ne parle pas des platines à 100€ proposées aux détours de ces fameux rayons ! Et on ne parlera pas des autres éléments de la chaîne de restitution.
Les consommateurs de disques vinyles sont-ils tous des audiophiles avertis ? Pas sûr…
Le cas Cultura (La Garde)
Je n’avais jamais réellement remarqué dans cette enseigne l’omniprésence de ce support et vous allez le voir elle est considérable, les photos parlent d’elles mêmes :
Mais ça ne s’arrête pas là, car Cultura vend également des disques vinyles d’occasion :
Il y en a tellement que certains sont encore dans des caissettes en plastique, non triés et certainement en attente de rangement !
Le rayon CD audio, il faut le reconnaître est bien « achalandé » également, avec parfois de bonnes surprises, comme la présence d’SHM-CD.
Toutes proportions gardées (en terme de taille de support et de place occupée), le rayon vidéo ne représente peut-être qu’1/5e de ce qu’on voit à l’image, DVD, BD et BD UHD/4K cohabitent dans un petit espace de vente ! Ce rayon vidéo d’ailleurs a diminué (plus ou moins « virtuellement ») au cours des années, avec des astuces de rangement pour gagner en espace, par exemple beaucoup de Blu-ray sont dans des antivols avec un rangement « sur la tranche », ce qui est beaucoup moins vendeur !
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