Opti Drive Control
Opti Drive Control, est-il une alternative à VSO Inspector ou un logiciel complémentaire ?
ODC est un logiciel de test (payant), proposé en version 1.80, qui a l’air plutôt complet. Il comprend toute une batterie de tests. Ce sont les créateurs de NERO CD-DVD Speed.
- Une version d‘essai est téléchargeable sur le site de l’éditeur
Ce type de logiciel se destine (comme ses homologues) avant tout à des tests sur des supports dits « enregistrables ». Il n’existe pas d’outils « grand public » destiné à l’étude des supports dits pressés (qui peuvent pourtant avoir des problèmes de fiabilité avec le temps) ; ces outils existent dans l’industrie (très certainement pour le contrôle en cours de production) mais ce sont souvent des appareillages dédiés et couplés à des logiciels dédiés eux aussi, très complets, ce qui en fait donc des outils (DaTARIUSTM par exemple) très coûteux et hors de la portée du grand public.
Quels sont les tests proposés ?
Ce cours tutoriel-article découverte n’a pas pour vocation de mode d’emploi car l’excellente documentation du logiciel (en anglais) suffit amplement, celle-ci étant bien écrite.
Il convient de rappeler que nos essais ont été menés (et seront menés) avec la version 1.70.
Nous ne reviendrons pas sur tous les tests proposés, seuls deux test sont pertinents dans notre cas, « Transfert Rate » (proposé aussi dans Nero et visible aussi dans VSO Inspector mais de manière moins pertinente) et « Disc Quality ».
- Le logiciel indique où se situe le changement de couche (après divers tests, on constate que les fabricants équilibrent les couches dans le cas de BD 50)
- Il est également possible (tout comme dans Nero Disc Speed) d’indiquer si vous désirez scanner tout ou partie d’un disque.
Description rapide des tests principaux (ceux qui sont intéressants dans notre cas)
Taux de transfert (Transfert Rate): Ce test permet de réaliser un test sur la vitesse de lecture, et le débit en rafale (Burst Rate en Mo/s)
Qualité du disque (Disc Quality): Ce test est un peu plus complexe mais c’est le plus intéressant, il va mesurer les potentielles erreurs (aléatoires/isolées et en rafales) corrigeables ou non, en s’appuyant sur les blocs ECC. Ces blocs divisent DVD et Blu-ray en « parties égales » (contrôles et corrections sont opérés sur ceux-ci), ces blocs sont divisés eux même en secteurs. Ce test est certainement un bon indicateur sur l’état du disque à l’instant T (même si des différences dans les résultats sont à noter entre différents drives, un même disque n’aura pas forcément le même comportement selon qu’il aura été testé dans un drive A et B. Notre fameuse équation encore…).
Voir:
Dans le cas d’un DVD et pour la plupart de ceux-ci, ne pas oublier (tout comme VSO ou tout autre logiciel du même type) de lancer le titre au préalable dans un « player » vidéo afin d’autoriser la lecture du disque causé par la protection CSS (Content Scrambling Sector) et de pouvoir effectuer le test choisi.
- ATTENTION: il est indiqué (p. 23) du guide d’ODC, concernant « Disc Quality » que cette fonction n’est pas accessible à tous les drives:
Note: this function is not supported by all drives. In general LiteOn, BenQ, Pioneer, Samsung and Optiarc/Nec drives are supported. Some Plextor drives are also supported. LG drives are not supported. Testing BD media currently only works with the LiteOn DH-4O1S , iHES106 and iHES208 and other BD drives with a Mediatek chipset.
Comment savoir si dans le cas d’un Blu-ray (ou d’un DVD) les valeurs données par ODC sont acceptables ou non ?
Là encore les normes (que l’on retrouve sur des sites spécialisés, souvent des organismes d’archivage dont la plus grande des craintes est le mauvais enregistrement des données mais aussi la perte de celles-ci par l’altération de ces supports optiques d’enregistrement) sont données pour des supports enregistrables et non pressés, nous ne pourrons donc que nous appuyer sur celles-ci. Ainsi dans la documentation d’ODC il est indiqué pour le cas du Blu-ray et du DVD les choses suivantes:
For BDs the following parameters are measured:
LDC (Long Distance Code): number of parity errors on LDC codewords per ECC block (32sectors)
BIS (Burst Indication Subcode): number of parity errors on BIS codewords per ECC block(32 sectors)
On a good disc the average LDC should stay below 13 and BIS should stay below 15.
For DVDs the following parameters are measured:
PIE (Parity Inner Error): number of lines with one to five errors
PIF (Parity Inner Failure): number of lines with more than five errors, these errors are uncorrectable at the PI stage and passed to the PO (Parity Outer) stage.
POF (Parity Outer Failure): uncorrectable column. When a PO failure occurs the drive will re-read and may slow down but when this fails a read error occurs.The number of PIEs should stay below 280 and the number of PIFs should stay below 4 (1 ECC interval) or 15 (8 ECC interval).
*Average: Moyen (au sens de la valeur moyenne)
On trouve dans la documentation proposée par l’Insitut Canadien de Conservation (ICC) déjà évoqué sur le forum, la chose suivante (Notes de l’Institut canadien de conservation (ICC) 19/1):
Tout disque enregistré présente son propre taux d’erreurs, soit le nombre d’erreurs qui se produisent par seconde pendant sa lecture. Pour les CD-R, on parle d’un taux d’erreurs sur les blocs (BLER), dans le cas des DVD±R, il s’agit de la moyenne des erreurs internes de parité sur huit blocs (PI8) et pour les disques BD-R, il est question de code Long Distance (LDC) et de sous-code d’indication de salves d’erreurs (BIS). Les lecteurs peuvent corriger un certain nombre d’erreurs, mais leur efficacité varie selon l’appareil. Toutefois, s’il y a trop d’erreurs ou qu’elles sont trop graves, les disques ne fonctionnent pas convenablement.
Selon les spécifications des fabricants, le taux maximal admissible d’erreurs sur les blocs pour les CD-R est de 220 et le taux maximal d’erreurs internes de PI8 pour les DVD±R est de 280. Dans les deux cas, toutefois, il est préférable que le taux initial d’erreurs soit inférieur à 50. Pour les disques BD-R, il est recommandé que le LDC moyen soit inférieur à 13 et que le BIS moyen soit inférieur à 0,26, avec un BIS maximal inférieur à 15. Le respect des limites relatives aux taux d’erreurs permet de s’assurer que les disques demeurent lisibles dans une vaste gamme de lecteurs, même ceux qui présentent une faible capacité de correction d’erreurs.
- Dans le cas d’un Blu-ray nous nous baserons donc sur l’ICC: LDC <13 et BISMax <15+BISavg<0.26
Taux de transfert (Transfert Rate), exemple
-Pour un test d’une partie du disque il convient donc de définir des limites, celles-ci sont exprimées en Mo (MB) pour définir des limites en Go (GB) car généralement sur un BD l’unité courante est le Go il suffit de multiplier par 1000. Dans l’exemple (image 2) le changement a lieu à 20Go environ, la fenêtre est définie de la sorte [19000MB;22000MB]
-Un disque « sain » offrira une courbe régulière (des dents de scie ou oscillations sur le taux de transfert indiquent de potentiels problèmes). Il est indiqué la vitesse de lecture et une autre courbe affiche les rotation par minute. (RPM). Des exemples sont présents dans l’excellente documentation du logiciel.
(suite page 2: Qualité du disque – exemples )
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Ping : Diagrammes de flux et tests VSO, ODC - BLURAYDEFECTUEUX.COM
Ping : Drives, chipset MediaTek et quantification des erreurs: un prérequis - BLURAYDEFECTUEUX.COM
Un document de 96 pages de l’ECMA (organisme de normalisation) concernant le DVD-ROM (Standard ECMA-267 3rd Edition – April 2001)
https://www.ecma-international.org/wp-content/uploads/ECMA-267_3rd_edition_april_2001.pdf
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