ERRATUM STATISTIQUES 01/07/2016
Nous avons également mis à jour nos statistiques, avec des graphiques additionnels, et une analyse plus approfondie
topic des statistiques : http://bluraydefectueux.com/forum/viewtopic.php?f=25&p=1293
Avertissement :
Ces statistiques ne comptabilisent pas le nombre de consommateurs touchés (ce qui est impossible à déterminer), mais le nombre detitres présentant des problèmes.
Un même titre peut être défectueux auprès d’un ou plusieurs consommateurs.
Si vous constatez des erreurs ou des oublis (ce qui est possible malgré le soin que nous apportons aux tableaux publiés), inscrivez-vous ici et faites nous part de vos remarques. Merci !
A ce jour, 122 titres ont été relevés comme défectueux.
La liste est donc bien plus importante que celle annoncée en février 2015 lors de la découverte du problème (24 titres à l’origine).
1. STATISTIQUES GENERALES (en nombre de titres)
♦ Répartition des titres défectueux selon les presseurs (statistiques déterminées par rapport à la liste des titres saisis dans l’index jusqu’à présent):
Sans surprise, on constate que c’est QOL qui est majoritairement impacté. Mais un quart des titres relèvent d’autres presseurs. La «résine» mise en cause a-t-elle aussi été distribuée chez ces presseurs, ou s’agit-il d’un autre problème ? Hormis QOL, aucun presseur n’a communiqué sur le sujet.
♦ Répartition des titres défectueux selon les éditeurs (statistiques déterminées par rapport à la liste des titres saisis dans l’index jusqu’à présent):
78% des titres se répartissent sur 6 éditeurs. Les éditeurs majoritairement impactés sont naturellement ceux qui travaillaient avec QOL (barre orange sur le graphique). Certains (notamment TF1 et Gaumont) ont eu recours à d’autres presseurs qui eux aussi présentent des problèmes.
A l’inverse, on remarque que 3 éditeurs (Disney, Koba, Studio Canal) ne connaissent aucun problème de défectuosité et peuvent à ce jour être considérés comme très fiables.
♦ Pratiquement, que faut-il en penser ?
Ces statistiques sont à prendre avec les précautions d’usage. Il serait erroné de penser que TOUS les disques de tel ou tel titre, éditeur ou presseur peuvent être sujets à défectuosité.
Pour les blu-ray que vous possédez déjà, il serait toutefois raisonnable de surveiller régulièrement l’évolution physique des titres des éditeurs ou presseurs concernés.
Pour un achat à venir, le problème pratique est que l’indication du presseur ne figure pas sur les jaquettes. Ce qui pourrait conduire le consommateur, par défaut, à se montrer méfiant envers les éditeurs qui présentent des défectuosités.
Les éditeurs ne sont certes pas en tant que tels responsables du phénomène. Mais là encore, aucune communication n’a été faite sur le problème, et les réclamations restent parfois sans réponse.
Une exception notable: Wild Side, qui procède systématiquement aux échanges, et dont on peut donc acheter les disques en toute sérénité.
Afin de connaître la « marge de sécurité », vous pouvez vous reporter à ce forum qui indique les possibilités d’échanges de disques défectueux par presseur et par éditeur.
2. POUR ALLER PLUS LOIN: LES TITRES DEFECTUEUX PAR ANNEE DE SORTIE
Afin d’approfondir l’analyse, vous trouverez ci-dessous une statistique plus précise qui indique les défectuosités par presseur et par année.
♦ En premier lieu, ce tableau permet de mieux visualiser l’impact de QOL (couleur orange sur le graphique).
Rappelons que dans un communiqué de février 2015, QOL attribuait la défectuosité de certains blu-rays à «un lot de résine pollué utilisé entre juin 2008 et juin 2009, qui altère les disques avec le temps». Vingt-quatre titres étaient cités.
Or, il apparaît clairement que cette explication n’était que partielle. A ce jour, 90 titres QOL sont défectueux, et la «période résine» n’en recouvre qu’une cinquantaine. Il y a eu des titres défectueux avant la résine, et il y en a après, avec une pointe en 2014.
La résine invoquée n’est donc pas la seule cause de défectuosité chez ce presseur. Mais alors, qu’est-ce qui affecte les 40 titres «hors période» ? Autres lots de résine, ou autres problèmes inconnus ?
En l’absence de nouvelles informations, le consommateur est légitimement en droit de se méfier de tout ce qu’a produit QOL, toutes années confondues.
Il faut rapprocher ce constat d’un article peu rassurant, publié par 01.net en mars 2009, dans lequel un responsable de QOL affirmait«Nous ne maîtrisons pas encore totalement le processus. Nos exigences de qualité nous obligent à rejeter la moitié des disques. Nous sommes loin de maîtriser la production des Blu-ray comme nous maîtrisons celle des DVD». Un technicien-machine quant à lui indiquait «Je suis loin d’avoir testé toutes les combinaisons de réglages possibles. Pour tout comprendre, tout maîtriser, il me faudra quelques années encore».
(Source : http://www.01net.com/astuces/naissance-dun-disque-blu-ray-405351.html)
Faut-il vraiment en dire plus ?
♦ En second lieu, on constate que 32 titres relèvent d’autres presseurs. Notamment Arvato (en vert), MPO (en violet) et Sony (en blanc). Ces titres sont principalement répartis de 2007 à 2013, avec une pointe sur 2008 et 2009.
Pour ces presseurs, il n’existe aucune explication officielle. Il a seulement été affirmé à l’époque que QOL n’était pas le seul à avoir utilisé la vilaine résine, mais personne d’autre ne l’a reconnu. Nous en sommes donc réduits à des hypothèses.
Ainsi, la présence de titres sur les trois premières années POURRAIT s’expliquer par la fameuse résine, qui aurait été utilisée par d’autres presseurs, et/ou par des débuts difficiles du fait de processus de production mal maîtrisés (nul n’est parfait, cf ci dessus !).
Mais il reste des titres postérieurs à 2009, qui échappent à toute explication. Est-ce la faute à pas de chance, ou un phénomène plus profond qui ferait que certains disques se détériorent avec le temps pour une cause inconnue ?
♦ Nous ne pouvons, hélas, qu’émettre des suppositions. Mais le bilan incontestable est qu’à ce jour, ce sont 40 QOL +32 autres =72 titres qui échappent aux explications fournies. Et les professionnels sont toujours muets.
Quant à l’avenir, nous ignorons s’il montrera un tassement ou une persistance du phénomène. Les défectuosités mettent plusieurs années à apparaître (environ 5 ans dans le cas de la résine). Rien n’indique que les dernières années, plus épargnées pour l’instant, le resteront, peut-être se rempliront-elles petit à petit. Car nous constatons malheureusement que nos statistiques sont loin d’être définitives, chaque mois vous nous signalez 5 à 6 nouveaux titres.
Nous nous battrons autant que possible pour obtenir des explications et connaître la vérité. Et si les professionnels ne sont techniquement pas en mesure de nous la donner, nous leur demandons « simplement » de nous rassurer. Ce qui est très facile: qu’ils s’engagent clairement au remplacement de tout disque constaté comme défectueux, quelle que soit sa période de production et sa date d’achat. Puisque le phénomène est d’après eux très limité, ceci ne devrait pas avoir d’impact sur leur trésorerie, mais rassurerait grandement les consommateurs.
Une telle attitude serait aussi « commercialement pertinente ». Les professionnels ne devraient pas oublier qu’ils sont en période de développement du blu-ray Ultra Haute Définition, encore plus complexe à produire. Comment le consommateur pourrait-il faire confiance à ce nouveau support alors qu’il n’a même pas de garantie sur le support actuel ? A méditer …
3. ANNEXE : TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES POUR LES PLUS COURAGEUX !
Vous trouverez ci-après :
– Des tableaux en pourcentages, qui sont la réplique des tableaux ci-dessus et permettent une lecture relative.
– Un tableau en nombre de défectuosités par année et par éditeur. Il n’est pas nécessaire à notre analyse exposée ci-dessus, puisque le problème vient des presseurs. Il peut cependant vous être utile dans votre acte d’achat, car hélas seul le nom de l’éditeur figure sur les jaquettes. Ainsi, à titre d’exemple, on constate que TF1 Editions (barres vertes) a été très impacté en 2008 et 2009. Une petite méfiance s’impose donc si vous tombez sur un titre TF1 édité ces années là, quel qu’il soit.
♦ Représentation graphique du pourcentage de titres impactés par presseur:
♦ Représentation graphique du pourcentage de titres impactés par éditeur:
(n’apparaissent que les éditeurs ayant un pourcentage >0)
♦ Courbe d’évolution du pourcentage de titres impactés par année:
♦ Nombre de défectuosités par année et par éditeur: